Allier : l’affaire Christophe Doire relancée, son épouse placée en détention

Publié : 1er juillet 2022 à 7h04 par Guillaume Pivert

L'épouse de la victime est en détention provisoire.
L'épouse de la victime est en détention provisoire.
Crédit : Pixabay

Le jeune père de famille avait été retrouvé décapité en 1995. Son épouse a été mise en examen ce jeudi, sans avoir reconnu les faits.

Une affaire relancée 27 après les faits. L'épouse d'un chasseur dont le corps avait été retrouvé décapité à Busset dans l'Allier en 1995 a été mise en examen hier pour meurtre, sans avoir reconnu les faits.

Aujourd’hui âgée de 56 ans, elle encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Des indices graves et concordants mettent "en évidence sa participation dans le meurtre" mais "les circonstances précises de ce passage à l'acte nécessitent la poursuite des investigations", a déclaré le procureur de la République de Cusset Eric Neveu lors d'une conférence de presse.

Une relation conflictuelle

Lors de sa garde à vue qui avait débuté mardi, elle n'a "ni infirmé ni confirmé" les faits, a expliqué le magistrat, relevant "son manque d'explications crédibles" voire "son déni, notamment sur la situation de son couple".

Elle "nie les relations conflictuelles avec son mari" qui pourtant "ressortent des témoignages et ont été mises en évidence", a-t-il précisé. Certains "éléments permettent aujourd'hui de considérer" que la meurtrière présumée "n'était pas seule sur tout le processus" et "il pourrait y avoir d'autres interpellations", selon lui.

Le soir de la disparition de Christophe Doire, une dispute avait éclaté avec son épouse au sujet de la chute d'un sèche-cheveu en fonctionnement dans la baignoire où il se trouvait. Il avait ensuite passé la soirée chez son frère et était rentré à son domicile vers 23H30, après quoi il n'avait plus été revu. Son corps avait été retrouvé, sans tête, neuf jours plus tard par des chasseurs dans un fossé.

Une première information judiciaire, ouverte à l'époque des faits, avait abouti à un non-lieu en 2000. Une deuxième information judiciaire ouverte en 2002 avait également débouché sur un non-lieu en 2007.

La piste d'un conflit dans le milieu des chasseurs avait un temps été envisagée, avant d'être écartée.

 

Avec AFP