A Auxerre, Louane Chenet conçoit des vêtements éco-responsables
Publié : 6 décembre 2023 à 11h30 par Guillaume Pivert
Meille Collection
Crédit : Meille - Louane Chenet
La jeune femme de 26 ans a créé sa marque de vêtements, Meille. Intéressée depuis toujours par la mode, elle a suivi des études, a travaillé à Paris puis s’est lancée l’été dernier.
Vibration : Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer ?
Louane Chenet : C'était hyper cool de travailler pour une petite boîte, pour une créatrice parisienne, mais en fait je manquais de créativité. J’étais son bras droit pour tout ce qui était contenu créatif pour les réseaux, mais en fait j'avais vraiment cette idée en tête de pouvoir faire ma marque de mode et mon propre style. Je me suis donc lancée. Je suis encore un peu chez mes parents, c’est un retour en arrière nécessaire en fait aussi pour le côté financier et puis pour avoir l'espace suffisant pour à travailler.
Vibration : que créez-vous exactement ?
LC : J’ai voulu fabriquer des vêtements que je ne trouve pas dans le commerce. J'aime porter des vêtements qui ne me restreignent pas, qui sont confortables. C'est vraiment, on va dire, une mode oversize, mais féminine, on écoute aussi les besoins du corps de la femme parce que bon évidemment voilà il y a des morphologies etc... mais c'est vraiment un vêtement qui peut parler à tout le monde, qui est un vêtement qui est confortable.
Je crée des petites collections capsule. Pour le moment, j'ai mis 7 modèles par collection. Mon rythme c'est des collections tous les 2-3 mois, on va dire que je suis à peu près les saisons. Et en fait, je ne fais pas de la pièce unique parce que c'est trop restrictif et on ne gagne pas sa vie avec des pièces uniques. J’ai des petites quantités, je fais une dizaine d’unités par modèle. Il n'y a pas beaucoup de stocks et c'est le but aussi parce que je ne veux pas avoir de surproduction, je ne veux pas avoir de pièces qui restent à dormir chez moi, ça n'a aucun intérêt.
Mes pièces sont intemporelles, certes c’est un prix mais elles vont durer des années, parce que c'est un tissu qui est qualitatif, il y a des finitions. En même temps, pour du Made in France, ce n’est pas excessif.
Vibration : où vous fournissez-vous ?
LC : J'utilise des stocks dormants, c'est à dire que je me fournis chez des personnes qui par exemple ont un excès de tissu. Il peut par exemple rester peut-être 30 mètres, et ça, ça va aller dans des déstockages. Je vais acheter au grand maximum 30 mètres, 40 mètres, donc ça peut paraître beaucoup, mais pour un vêtement, on est très vite 1,50m pour produire une pièce. Donc en fait, on n'est pas non plus sur des quantités énormes.
Vibration : envisagez-vous d’ouvrir une boutique ?
LC : C’est vrai que pour le moment, je vends exclusivement via mon site internet, mais je suis en train de programmer des ventes. J'en ai une, un week-end à Paris, juste avant Noël. Pour 2024, j'ai un petit projet de vente, mais qui va peut-être se faire à Auxerre. Ensuite, oui, j’aimerais viser des boutiques dans les villes où je vis : Orléans, Paris…