A Tours, 10% des élèves mangent végétarien

Publié : 14 juin 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

Image d'illustration

Crédit : Pixabay

Depuis le mois de septembre, la ville de Tours propose dans ses cantines, des menus végétariens quotidiens aux écoliers inscrits au préalable. 10% des élèves sont alors concernés.

D’abord testé dans quelques écoles, le dispositif a en effet été élargi à la rentrée 2022, à l’ensemble des écoles de la ville. Comme d’autres villes en France, c’était une volonté de la municipalité écologiste d’élargir le dispositif pour satisfaire les familles. Ainsi, cette année, 10% des élèves, soit près de 800 repas, privilégient les menus végétariens à la cantine. « Au niveau des chiffres, on est à peu près dans les mêmes proportions que dans les autres villes qui ont mis ce type d’alternative en place », nous précise Alice Wanneroy, adjointe en charge de la politique alimentaire.


Cette alternative est proposée aux enfants inscrits au préalable. La logistique impose en effet à la ville de connaitre le nombre d’élèves concernés, pour anticiper suffisamment les commandes. Pour autant, la municipalité a également maintenu les repas végétariens pour les « non-inscrits ». Trois menus sans viande ou poisson sont donc proposés par quinzaine.


 


Faire de la pédagogie


 


« L’enjeu est que chaque famille s’y retrouve, ajoute Alice Wanneroy. Après c’est sûr, qu’il y a un enjeu globalement à diminuer la proportion de protéine animale dans notre alimentation. C’est aussi pour ça qu’on tend vers deux repas végétariens par semaine pour tout le monde, pour que collectivement il y ait une acceptation plus grande du végétarien ».


Même si globalement, la mesure a été très bien accueillie par les parents, la ville admet qu’il y a encore de la pédagogie à faire. « Par exemple, il y a des familles qui pensent que dans le menu végétarien, ils auront quand même du poisson (…) il y en a qui nous disent aussi qu’ils ont peur des carences alimentaires que ça peut générer chez les enfants. Donc là c’est à nous d’expliquer que les menus sont construits avec la même exigence d’un point de vue nutritif que ce soit végétarien ou non ».


S’il est encore difficile de se projeter sur la prochaine année scolaire, et le nombre d’inscrits, la municipalité compte renouveler son dispositif. D’autant plus qu’il lui permet aujourd’hui de travailler avec des producteurs locaux, notamment autour des légumineuses.