Dans l’Yonne, la flavescence dorée inquiète les viticulteurs

Publié : 28 septembre 2023 à 7h00 par Guillaume Pivert

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Crédit : Pixabay

La maladie, propagée par un insecte, la cicadelle, a pour la première fois été recensée dans l’Yonne l'an dernier.

C’est une nouvelle dont se seraient bien passés les viticulteurs du Chablisien. Plusieurs vignes ont contracté la flavescence dorée. Apparue dans les années 60 dans le sud du pays, la maladie progresse de plus en plus au nord. On la trouve en Bourgogne donc, mais aussi en Val de Loire. En Saône-et-Loire, on la retrouve surtout dans le Mâconnais où il y a une dizaine d’années, douze hectares de vignes avaient été arrachés.


 


Les symptômes apparents sont les mêmes que ceux d'une autre maladie qu'on appelle le bois noir. Ce sont des feuilles qui vont se recroqueviller. « Pour un cépage blanc, la feuille va devenir toute jaune, et pour un cépage rouge, la feuille va devenir toute rouge. La feuille va se recroqueviller et devenir craquante et puis les raisins peuvent flétrir aussi », explique Charlotte Hubert, la directrice technique de la Confédération des appellations et des vins de Bourgogne. Autre symptôme ; le bois des vignes va rester vert.


 


La flavescence ne fait pas de quartier. Elle peut mettre un an après la contamination d’un pied de vigne par la cicadelle, pour produire ses premiers effets visibles. Problème, une fois qu'un pied est atteint, on ne peut plus le guérir.


Des moyens de lutte "limités"


Les moyens de lutte sont limités. « L'ensemble des vignerons sont convoqués à des prospections chaque année pour parcourir l'ensemble du vignoble et noter tous les pieds qui peuvent être symptomatiques », détaille Charlotte Hubert. Ensuite, les pieds malades sont arrachés. Des traitements insecticides sont aussi une arme. « C’est ce qu’on a utilisé en Saône-et-Loire, et on voit qu'il n'y a plus beaucoup de cicadelle dans le département », estime-t-elle ajoutant que les professionnels essaient « d’en utiliser le moins possible et de localiser le traitement, parce qu’on sait que ce n’est pas la solution ».


 


Dans l’Yonne, les pieds malades ont été arrachés mais Charlotte Hubert s’attend à de nouvelles contaminations : « on va en retrouver plus parce que le problème de cette maladie c'est que les symptômes n'arrivent souvent que l'année d'après la contamination ». Seule solution, la prospection, l’arrachage et l’utilisation d’insecticide. « On arrive à maintenir et même parfois à se débarrasser de la maladie dans les 4-5 premières année », conclut-elle, optimiste.