Des passagères forcées à faire un test gynécologique après la découverte d’un bébé abandonné dans l’aéroport

Publié : 26 octobre 2020 à 14h30 par A.L.

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Crédit : Pixabay

Des passagères australiennes ont dû subir des examens corporels poussés à l'aéroport de Doha, au Qatar, le 2 octobre dernier, car l'aéroport cherchait à identifier la mère d'un nouveau-né prématuré abandonné dans les toilettes.

Cette scène surréaliste s'est déroulée au Qatar le 2 octobre dernier. Plusieurs passagères, dont des Australiennes et une Française, ont raconté avoir subi un examen gynécologique forcé, après la découverte d’un nouveau-né prématuré dans les toilettes de l’aéroport international de Doha. Ces femmes ont ainsi été débarquées de plusieurs avions et conduites dans des ambulances où des "examens" ont permis à déterminer si elles avaient accouché récemment. Rapportés par la télévision australienne Seven News, ces faits ont choqué le pays. "Il s'agit d'une suite d'événements extrêmement, extrêmement perturbante, choquante, préoccupante", a déclaré ce lundi la ministre des Affaires étrangères, Marise Payne. "Jamais de toute ma vie je n'ai entendu parler d'une chose pareille. Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations aux autorités du Qatar", a-t-elle poursuivi, ajoutant que la police fédérale australienne avait été saisie de l'affaire. 


Un avocat australien originaire de Sydney, Wolfgang Babeck, passager de l’un des vols affectés, a raconté à l’AFP que les femmes soumises à ces examens étaient revenues vers leur avion "dans un état de choc" après avoir dû dénuder la partie inférieure de leur corps pour être examinées par une femme médecin. "Elles étaient toutes bouleversées, certaines étaient en colère, l’une pleurait, et personne ne pouvait croire ce qui venait d’arriver", a déclaré M. Babeck.



La mère toujours recherchée



"Le personnel médical avait exprimé ses inquiétudes aux responsables de l'aéroport concernant la santé et le bien-être d'une mère qui avait juste donné la vie et demandé à la localiser avant qu'elle ne parte", ont tenté de leur côté de se justifier les autorités aéroportuaires. "Le nouveau-né reste non-identifié, mais il est en bonne santé aux mains du personnel médical et social", a indiqué l’aéroport, appelant toute personne ayant des informations sur la mère à les communiquer.