Un appel aux dons pour sauver le domaine des Douages

Publié : 24 avril 2023 à 12h45 par Guillaume Pivert

850 animaux de ferme vivent au Domaine des Douages.

Crédit : Domaine des Douages (DR)

850 animaux de ferme vivent dans ce sanctuaire. Les difficultés financières et les dégâts liés au passage de la tempête Mathis obscurcissent leur avenir.

« Si le domaine des Douages devait fermer, ce serait catastrophique », s’émeut Dominique Mauer. En 2009, elle a créé ce sanctuaire pour animaux abandonnés ou de laboratoire, à Chantenay-Saint-Imbert dans la Nièvre. 850 animaux de ferme – moutons, vaches, chèvres, chevaux…, vivent sur les 100 hectares du parc. « C’est la plus grande fondation du genre en Europe, mais la plus pauvre aussi », résume sa fondatrice.


 


Ne s’agissant pas d’animaux de compagnie, aucune subvention publique n’est possible. Le domaine fonctionne uniquement grâce aux dons. Il faut entre 10 et 12 000 euros chaque mois pour assurer le bon fonctionnement. « Un animal me coûte 5 centimes de nourriture chaque jour, ce n’est rien », explique Dominique Mauer. Problème, les dons sont fluctuants. « J’ai des employés de temps en temps mais par exemple fin mars je ne savais pas si j’allais pouvoir le payer, je suis toujours sur le fil du rasoir », ajoute-t-elle. « Je n’en peux plus, entre la maintenance, les soins aux animaux, la communication, les papiers, ça fait beaucoup pour une personne », souffle l’ancienne éleveuse ovine qui malgré ses 15 heures quotidiennes, ne se verse pas de salaire, se contentant du RSA.


 


Des toitures abîmées par la tempête Mathis


 


A ces difficultés est venu s’ajouter le passage de la tempête Mathis. Les toitures de plusieurs bâtiments ont été endommagés. Coût des réparations estimées : 150 000 euros. Ce fut la goutte d’eau pour la fondatrice du domaine.


 


Plusieurs cagnottes en ligne ont été lancées pour récolter des fonds. Si les dons ne sont pas suffisants, Dominique Mauer n’aura d’autre choix que de fermer le Domaine fin juin. Si certains animaux seront placés, une grande partie sera euthanasiée. « Ce serait terrible d’en arriver là, c’est ma vie, ma raison d’être, j’ai tout donné depuis quinze ans », résume-t-elle.