Un chantier "monumental" en vue pour les nouveaux propriétaires du château d’Annéot

C’est "un coup de cœur" et en même temps "un coup de folie". Voilà comment résumer l’achat que viennent de faire Didier Barbollat et son mari Hervé, le château d’Annéot dans l’Avallonais. "On était toujours à la recherche d’un château surtout ceux du XVIIIème siècle, de taille modeste, et quand on a vu celui-ci on a craqué, ce n’était pas du tout prévu !", raconte ce cadre bancaire de profession.

Le couple de Versaillais habitué de la Bourgogne grâce à leur maison secondaire près de Clamecy, est tombé sous le charme de ce bâtiment inscrit aux Monuments historiques depuis 1984. "Il ressemble à une grosse maison, construit autour des années 1720 sur la base d’un ancien manoir déjà là. Sa superficie est de 500-600 m²". Didier décrit plus en détail à quoi ressemblent les lieux.

Tout reprendre du sol au plafond

Le couple a également acquis 5 hectares de terrain environnant dont la moitié composent le parc du château. "C’est là que se trouvent les trois communs, le pigeonnier et la fontaine miraculeuse de Saint-Gengoult. Et puis l’autre moitié est composée de bois qui font partie de la forêt d’Annéot".

Désormais place aux travaux pour lui redonner vie et entre toiture, boiserie ou encore plomberie, le chantier de ce château abandonné depuis plusieurs dizaines d’années s’annonce "monumental" selon Didier.

Une aventure qui "vaut le coup"

Alors que des mois et des mois de travaux s’annoncent pour Didier et Hervé, l’objectif est déjà fixé. "Ce n’est pas de faire une opération immobilière à court terme mais de l’habiter à l’année même si pour l’instant ce n’est même pas campable", sourit-il.

Les deux hommes souhaiteraient également refaire les jardins de manière remarquable pour que "les gens puissent déambuler et admirer le château de l’extérieur dans un esprit didactique", et de les ouvrir dès l’année prochaine. La demeure restera néanmoins privée. Autre projet : celui de créer un gîte ou une chambre d’hôte dans l’aile ancienne de 80 m². Un changement radical de vie mais pour Didier, "c’est une telle aventure que ça vaut le coup".

À noter qu'une cagnotte sera lancée à l’automne pour le commun moyen, en l’occurrence les écuries, où la toiture s’est effondrée à 40% en l’espace de 6 mois. Une cagnotte avec le soutien du public, de mécènes et d’entreprises via la Fondation du Patrimoine. Vous pouvez suivre leurs aventures sur leur site internet ou sur leur compte Instagram.