Une Loirétaine en finale du concours de plaidoirie des lycéens

Publié : 18 mars 2022 à 7h00 par Étienne Escuer

La finale nationale du concours a lieu au Mémorial de Caen.

Crédit : Rédaction / Etienne Escuer

Une élève du lycée Voltaire, à Orléans, participe ce vendredi 18 mars à la finale du concours de plaidoirie des lycéens, organisée par le Mémorial de Caen.

Sa plaidoirie s’intitule « Femme, fille, objet » et évoque le mariage forcé : Clélie Lamirault, élève en terminale au lycée Voltaire, à Orléans, participe ce vendredi à la finale du concours de plaidoiries des lycéens. L’événement est comme chaque année organisé par le Mémorial de Caen. La Loirétaine a franchi les différentes étapes de sélection (un audio pour évoquer le sujet puis une vidéo de la plaidoirie) pour se retrouver face à 14 autres candidats en finale.


 


Une plaidoirie sur le mariage forcé


 


Pourquoi se lancer dans ce défi ? « Je fais du théâtre, parler c’est quelque chose qui me plait beaucoup », explique-t-elle. « J’essaie aussi de m’engager pour plein de causes, donc quand ma professeure a évoqué ce concours, ça m’a tout de suite intéressé. » La lycéenne doit convaincre un jury sur le thème des droits de l’Homme, ou plutôt ceux des femmes, en l’occurrence, puisqu’elle parlera du mariage forcé. « Le féminisme et la cause de l’égalité des femmes me tiennent énormément à cœur », confie Clélie Lamirault.


 


Dans sa plaidoirie, l’Orléanaise évoque notamment les mariages d’enfants, principales victimes de ces mariages forcés. « C’est un sujet qu’on a tendance à reléguer au second plan, parce qu’on pense que c’est de l’ordre de la famille, de la tradition ou de la religion et que ça ne nous concerne donc pas », développe-t-elle. Clélie Lamirault s’est ainsi beaucoup documentée, notamment sur les sites d’Amnesty International, de l’ONU ou de l’UNICEF.


 


Devant 800 personnes


 


Elle devra s’exprimer pendant 8 minutes devant un public de 800 personnes et un jury présidé cette année par Rudy Reichstadt (à la tête de Conspiracy Watch, un site dédié à l’approche critique des théories du complot). « Une plaidoirie, c’est compliqué, il n’y a pas vraiment de plan ou de méthode à respecter. C’est principalement écrire, se tromper et recommencer ! », confie la lycéenne.


 


Pour s’entraîner, Clélie Lamirault est allée réciter sa plaidoirie devant d’autres classes. « Mon public maximum, c’est une trentaine d’élèves, donc on est loin des 800 de la finale ! Mais avec le théâtre, j’ai déjà joué devant 400 personnes et je maîtrise bien mon sujet, donc même si c’est stressant, je me dis que ça va bien se passer. » Quel que soit le résultat ce vendredi, « c’est une expérience qui va beaucoup m’apporter », estime la finaliste loirétaine. « Humainement mais aussi pour gagner plus d’aisance à l’oral. »


 


Le ou la lauréate du concours gagnera un séjour à New York, avec une visite du siège des Nations Unies. Les plaidoiries sont à suivre en direct sur les réseaux sociaux du Mémorial de Caen.