Dossier environnement (1/5) : Clic à Vrac, le drive zéro déchet

Publié : 4 décembre 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Paul et Anaïs de Clic à Vrac
Paul et Anaïs de Clic à Vrac
Crédit : Compte Facebook Clic à Vrac

À l’occasion de la COP 28 qui a démarré à Dubaï la semaine dernière, on s‘intéresse cette semaine aux initiatives locales qui agissent en faveur de l’environnement. Pour ce premier épisode, on se rend dans le Maine-et-Loire, sur la commune d’Avrillé, au Clic à Vrac.

Paul Rayon était fromager, sa femme Anaïs acheteuse en fruits et légumes. En 2019, le couple est parti pendant huit mois faire le tour du monde et s’est notamment arrêté en Asie, où ils ont vu « l’ensemble des déchets venant d’Europe qui sont retraités là-bas. C’est quelque chose qui nous a marqués. Avec notre expertise venant de l’alimentaire, on s’est dit qu’on pouvait apporter notre pierre en proposant quelque chose aux clients qui participerait à éviter l’emballage à usage unique », explique Paul.

 

Quels produits ? 

C’est pourquoi dès 2020, lui et sa femme ont lancé Clic à Vrac, un drive zéro déchet qui propose de nombreux produits que l’on peut retrouver dans des magasins classiques : viandes, fromages, épicerie, cosmétiques, hygiène, entretien. Mais, ce qui diffère, c’est que l’enseigne fonctionne avec le principe de la consigne. Exceptés les fruits et légumes, les produits sont vendus dans des bocaux en verre réutilisables. Les clients « qui jouent le jeu » bénéficient ensuite de 10 centimes en bon d’achat par contenant rapporté.

Le cogérant de Clic à Vrac évoque quelques autres chiffres : « à chaque fois qu’on réemploie un contenant, c’est à peu près 33% d’énergies économisées entre les frais de transport qui n’existent pas et l’énergie qu’il faudrait pour fabriquer un nouveau bocal si cela devait être le cas pour un produit à usage unique. » Paul l’assure : à qualité équivalente, les prix sont les mêmes que chez la concurrence. Il assure par ailleurs cet engagement : « avoir 60% de nos produits qui viennent d’un rayon de moins de 150 km. On met vraiment l’accent sur le local en travaillant au maximum en circuit-court. »

 

15 à 20.000 contenants utilisés chaque mois

Au total, 2000 références de produits sont proposées, les commandes sont préparées en une heure, et 15 à 20.000 contenants reviennent chaque mois dans le drive de Trélazé. Et, après trois ans d‘activité, le bilan pour le moment est satisfaisant : « ça fonctionne très bien, on a tout de suite trouvé notre clientèle, et les gens sont de plus en plus réceptifs, même si l’inflation est là, on sent une vraie dynamique, une envie de participer à cet effort collectif. On sent qu’on répond à un réel besoin de faire attention à la planète à travers sa consommation. »

Étant donné que beaucoup de produits bruts et non transformés sont proposés au Clic à Vrac, Paul et Anaïs proposent également des idées de recettes sur leur site Internet : « ça donne des idées et ça permet de varier son alimentation au quotidien », appuie enfin le cogérant qui souhaite, à long terme, « engager un vrai dynamisme » sur le concept de zéro déchet. Et pourquoi pas, à l’avenir, s’étendre ailleurs dans la région.