Festival Plein Champ au Mans : ruée sur le street art
Publié : 29 juin 2023 à 6h00 par Hugo Harnois
La 5e édition du festival Plein Champ a lieu du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet au parc du Gué de Maulny, au Mans.
Plein phare sur le festival Plein Champ ! La 5e édition de l’événement street art est de retour ce week-end au Mans, au parc du Gué de Maulny. Au programme : 38 street artistes nationaux et internationaux qui vont réaliser – en direct et sous les yeux du public – des fresques toutes plus différentes les unes des autres. Michaël Guihard, adjoint au Maire du Mans en charge de la Jeunesse, de la Vie étudiante et de la Vie artistique et culturelle, assure qu’« il n’y a pas de thème spécial, c’est l’objectif inverse, soit la volonté d’offrir toute la diversité du street art : des émotions, des techniques différentes comme la bombe, le pinceau, le rouleau, le pochoir, le collage, mais aussi des univers divers, très figuratifs, réalistes, ou même de l’abstrait. »
"Cela reste un milieu très masculin"
Autre particularité du festival : une pure parité entre les street artistes : 19 femmes, et 19 hommes, comme se félicite l’adjoint au Maire : « on pourrait dire qu’on prend la parité quels que soient les artistes. Mais non, l’exigence est toujours là, de façon à mettre en évidence toutes ces femmes qui participent à ce milieu street art, et qui sont peut-être un peu moins connues pour un certain nombre, car cela reste un milieu très masculin. C’est également le cas pour les choix des artistes musicaux et ceux qui font les ateliers ».
En effet, une douzaine d’ateliers sont aussi au programme du festival Plein Champ. Il sera notamment possible de réaliser sa propre œuvre street art. Et, au total, ce sont plus de 80 artistes présents ce week-end au Mans. Par exemple dès vendredi, « Plein Champ Kids » va accueillir tous les élèves des écoles qui ont participé à des actions et des fresques durant l’année scolaire. « Ils étaient 400 l’an dernier, et 1000 aujourd’hui. C’est très important en termes d’éducation artistique », explique Michaël Guihard.
Au-delà du festival, et toujours sur le thème du street art, un parcours composé d’une cinquantaine d’œuvres est à découvrir dans la ville. Cela « constitue un patrimoine artistique qui commence à devenir conséquent, notamment avec la fresque de Seth, qui a récemment été reconnue comme l’une des plus belles du monde. » On peut aussi évoquer le MUR (Modulable Urbain et Actif), un dispositif relativement éphémère qui permet, tous les mois, à différents artistes et élèves d’écoles de collaborer autour d’un même travail artistique. « C’est un des quatre axes de notre politique culturelle de mettre en évidence ces arts visuels et graphiques », assure enfin l’adjoint en charge de la Jeunesse.