Le Mondial de football au Qatar, vital pour les restaurateurs
Publié : 22 novembre 2022 à 6h00 par Alicia Méchin
De nombreux restaurateurs ont décidé cette année encore de retransmettre les matchs du Mondial de football au Qatar dans leurs établissements. Un évènement vital pour ces professionnels…
Le Mondial de football au Qatar a débuté ce dimanche 20 novembre. Et comme à chaque évènement footballistique, beaucoup de bars et restaurants ont décidé de retransmettre les matchs. Non seulement pour l’aspect festif que représente un tel évènement. Mais aussi et surtout, pour booster leur chiffre d’affaires.
Car pour beaucoup, les temps sont durs. Hausse des charges salariales, remboursement du prêt garanti par l’État post COVID, et bien sûr hausse des prix de l’énergie… l’hiver s’annonce rude pour les restaurateurs. Alors ne venez pas leur parler de boycott du Mondial au Qatar, ce n’est pas à l’ordre du jour.
« On en a besoin, nous explique Xavier Dion, gérant des bars « La Concurrence » et « L’Antidote », à Orléans (Loiret). L’activité est en chute libre (…) On attend que cela nous amène des clients, du chiffre d’affaires (…) Il faut faire rentrer des sous, il n’y a que ça à faire ».
Un Mondial en hiver
Mais cette année est particulière. Le Mondial se joue sur novembre-décembre, un calendrier qui pourrait freiner l’engouement des clients. Pour Xavier Dion, c’est un saut dans l’inconnu : « C’est soit on est gagnant, soit on ne l’est pas. Soit les gens restent chez eux et regardent le match, soit ils veulent sortir et passer un bon moment ».
Mais contrairement à une diffusion en plein été, là les risques sont plus importants. « Il y a bon nombre de collègues qui ont investi dans du matériel, dans des écrans, qui ont décidé de faire venir leurs salariés, certains vont faire des heures supplémentaires ».
Reste à savoir si la clientèle sera au rendez-vous. Sinon, il en dépend de la survie de certains établissements, admet Xavier Dion. « Il faut rentabiliser l’augmentation des charges qui a été faite au printemps. Il y a également l’augmentation qui va être catastrophique de l’énergie. Il y a beaucoup de petits établissements qui risquent de fermer au mois de janvier (…) J’espère vraiment que les gens seront là pour nous soutenir, comme ils nous ont soutenu pendant le COVID ».