Législatives : le ministre Jean-Michel Blanquer candidat dans le Loiret
Publié : 6 mai 2022 à 7h39 par Étienne Escuer
La majorité présidentielle a officialisé ce jeudi 5 mai dans la soirée la candidature du ministre Jean-Michel Blanquer aux législatives dans le Loiret.
Après le canoë à Combreux en 2020, le ministre de l’Éducation nationale (pour quelques jours encore) va s’essayer à un tout autre sport dans le Loiret ces prochaines semaines : le parachute. Jean-Michel Blanquer sera en effet le candidat de la majorité présidentielle dans la quatrième circonscription, celle de Montargis et ses environs.
Alors que rien se ne rattache le ministre au territoire, si ce n’est quelques visites comme en début de semaine, c’est donc un parachutage en bonne et due forme dans le département pour les élections législatives des 12 et 19 juin. La raison est simple : le scrutin est très ouvert puis que le sortant LR, Jean-Pierre Door, élu depuis 2002, passe la main à 80 ans. La droite sera divisée puisque la candidature du LR Ariel Lévy, arrivé récemment dans la région, ne fait pas l’unanimité, et qu’un dissident, Philippe Moreau, maire de Nogent-sur-Vernisson, se présente.
Un parachute, mais pas doré
Mais le ministre aura fort à faire pour siéger à l’Assemblée nationale. Jean-Michel Blanquer devra en effet également affronter le Rassemblement National, représenté par Thomas Ménagé, particulièrement fort sur le territoire (32,7% au premier tour de la présidentielle pour Marine Le Pen). Le secteur est aussi un important fief des Gilets jaunes, et Olivier Rohault, ancienne figure du mouvement, reconverti récemment dans la mobilisation contre le pass sanitaire, brigue lui aussi le mandat.
"Un chauve de trop dans cette circo !"
La gauche unie envoie de son côté le communiste Bruno Nottin, dont le compte Twitter a gagné plus de 4000 abonnés en quelques jours et qui adresse régulièrement des piques au ministres. « Il y a un chauve de trop dans cette circo ! », prévient ainsi le candidat communiste.
Pour rappel, en 2017, le second tour des législatives s’était joué à 8 voix seulement entre le sortant LR Jean-Pierre Door et la candidate LREM Mélusine Harlé. Cet écart, le plus faible de France, avait conduit à l’annulation du scrutin. Jean-Pierre Door l’avait alors emporté bien plus largement lors d’une législative partielle en 2018.