Une fausse médecin réalisait des tests Covid-19…totalement bidons !

Publié : 20 janvier 2021 à 14h20 par A.L.

VIBRATION
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Profitant de la pandémie, une fausse médecin assurait pouvoir détecter le virus à domicile pour 70 euros. Elle est appelée à comparaître ce jeudi au tribunal de Nanterre dans les Hauts-de-Seine.

Iltusen B., 31 ans, s'amusait avec la santé des gens. Cette jeune femme comparaît ce jeudi 21 janvier au tribunal de Nanterre dans les Hauts-de-Seine pour escroquerie avec usage de la fausse qualité de médecin. En effet, elle est accusée d'avoir usurpé l'identité du médecin Inaya R. afin de proposer de faux tests de dépistage de la Covid-19, aux domiciles de ses "patients". "Elle nous a raclé le fond de la gorge avec une spatule et a placé le tout dans une machine", a ainsi expliqué Sélim, un patient, dans les colonnes du Parisien. La machine en question n'était autre qu'un engin permettant, entre autres, de détecter le diabète. La jeune femme faisait même semblant de connecter les cartes vitales de ses patients à des boîtiers. "Elle nous a dit qu'on serait remboursé directement par la Sécu", a affirme Sélim.

70 euros par test

N'allant pas mieux, Sélim s'est rendu dans un laboratoire pour apprendre deux semaines plus tard qu’il était en réalité positif. "Entre-temps, j’ai peut-être contaminé des gens, j’ai continué à aller au travail", a-t-il déploré. Doutant de la fausse médecin, la victime a alors décidé de lui tendre un piège, prétextant d’autres tests à réaliser pour des amis. Il l'a ainsi attirée à un rendez-vous et a appellé la police. Placée en garde à vue, celle-ci a reconnu le mensonge et a expliqué que son matériel était composé d’un stéthoscope, d’un appareil pour la tension, d’une lampe de vision, d’une machine à diabète et de bâtons de prélèvement. 

Si chaque test réalisé par cette arnaqueuse était facturé 70 euros, les enquêteurs se sont vite aperçus qu’une trentaine de plaintes avaient été déposées à son encontre. Elle réalisait en effet des escroqueries dans toute la France, sous ses différents noms et avait même failli se faire recruter par une clinique en Haute-Garonne. L'Ordre national des médecins a considéré ces faits comme "gravissimes". "Cette personne a clairement mis en danger la sécurité de ses concitoyens, il y a là un enjeu de sécurité publique", a déclaré l'organisme, cité par Le Parisien