Nuit des Chimères au Mans : « À moi d’essayer de me renouveler »
Publié : 20 juin 2023 à 6h00 par Hugo Harnois
La nouvelle édition de la Nuit des Chimères a débuté le 3 juin dernier au Mans, à la Cité Plantagenêt.
La Nuit des Chimères prend de l’avance cette année. Commençant normalement au début du mois de juillet, l’événement a démarré le 3 juin dernier au Mans, à la Cité Plantagenêt. Comme à chaque édition, le public peut admirer les portraits d’hommes et de femmes projetés sur les murs et les arbres du site.
Depuis 2019, l’artiste Philippe Écharoux propose aux Manceaux ses créations. Né à Marseille et adepte de cette pratique depuis plus de 10 ans, le photographe développe un vrai penchant pour un art qu’il souhaite « social. J’ai choisi de faire de l’art dans la rue et pour cela, j’ai utilisé mon moyen et mon outil de prédilection : la lumière, d’où mes projections de lumières. »
"Un événement avant tout familial"
Comme sa première exposition datant de 2019 a été « un succès » au Mans, Philippe Écharoux a depuis participé à toutes les éditions de la Nuit des Chimères, qu’il considère comme un « événement avant tout familial. Le principe, c’est que les gens se baladent et aillent eux-mêmes cherchent les œuvres, on ne leur met pas forcément pas sous les yeux, même si elles sont très visibles, il y a ce petit jeu de piste ».
S’il est satisfait de recommencer chaque année à se produire au sein de la cité mancelle, l’artiste évoque toutefois « un gros challenge » à chaque nouvelle édition. « Certains endroits restent les mêmes, mais j’essaye de trouver de nouveaux lieux, et pour que ça continue de marcher, il faut rester sur ces bases et, à la fois, en proposer de nouvelles. À moi d’essayer de me renouveler », explique-t-il.
Les 24 Heures du Mans comme thème principal
Anniversaire des 24 Heures du Mans oblige, la thématique est centrée cette année sur le centenaire de l’événement. Philippe Écharoux a donc pris en photo des pilotes, mais aussi des gens qui font vivre la course tous les ans, qu’ils s’agissent de passionnés, de bénévoles ou même d’ancien journaliste. Pourtant, avant de commencer à travailler sur ce cru 2023, Philippe Écharoux n’avait pas forcément de rapport spécifique avec le sport automobile, un aspect qu’il a particulièrement apprécié : « c’était assez intéressant d’être parachuté dans un monde que je ne connaissais pas. C’est un bon côté de mon métier. Et j’ai commencé à construire ma petite culture en rencontrant des passionnés, des pilotes, avec un regard d’enfant, hyper naïf. »
Néanmoins, les émotions que le photographe souhaite faire passer au public vont bien au-delà du sport automobile : « je veux que mon travail soit grand public, il n’y a pas besoin de notice pour comprendre ce que j’ai fait. Parce qu’il y a quand même une thématique écologique, mettre des visages sur des arbres pour les personnifier n‘est pas anodin. Baladez-vous, passez un bon moment, et puis on verra bien ce que ça donne après, mais dans un premier temps, je cherche à ce que ce soit divertissant. »
En parallèle, des projections animées sont à découvrir sur la muraille de la Cité Plantagenêt. La Nuit des Chimères au Mans dure jusqu’au 10 septembre.