Partez découvrir la Sarthe à bord d’une locomotive vieille de 100 ans
Publié : 22 mai 2023 à 6h00 par Hugo Harnois
À l’occasion du centenaire de l’une de ses locomotives encore en fonctionnement, l’association Transvap propose un voyage original dimanche 28 mai prochain dans le département de la Sarthe.
Voyager dans une vieille locomotive à travers la campagne sarthoise. C’est l’activité que propose Transvap depuis déjà de nombreuses années. Créée en 1975, l’association compte aujourd’hui plus de 80 bénévoles. Allant de 13 à 102 ans, tous s’attachent à préserver, restaurer et faire rouler des locomotives à vapeur, mais aussi de vieux autorails SNCF.
"Les technologies ont évolué"
« Il y a un savoir-faire lié aux locomotives à vapeur, et, globalement, on a besoin de soudeurs et de chaudronniers. Ce sont des métiers qui existent encore mais là, on doit s’adapter aux plans de l’époque », explique le vice-président de la Transvap, Yohann Rossignol.
Également conducteur de TGV et de TER, celui-ci revient sur les différences entre la conduite d’un ancien train et celle d’un engin plus récent : « les technologies ont évolué, on est passé de la vapeur au diesel, et maintenant à l’électrique. On a augmenté la vitesse des trains, mais le principe de sécurité ferroviaire est le même, la gestion aussi. C’est juste plus informatisé aujourd’hui. »
100 bougies bientôt soufflées
Afin de fêter le centenaire de la Chéronne, l’une des deux locomotives de l’association encore en fonctionnement, une animation est prévue dimanche 28 mai prochain. Une petite balade sur les rails sera proposée aux voyageurs dans la campagne entre Connerré et Prével. Il y aura aussi à la mi-journée un pique-nique, puis une balade à pied à Tuffé-Val-de-la-Chéronne, pour expliquer l’origine du nom de la locomotive.
« C’est une machine à vapeur française fabriquée en 1923 à Paris, et durant une grande partie de sa carrière, elle a traqueté des wagons de charbon dans les Cévennes, dans des mines de houille », raconte le vice-président. Son association l’a récupérée il y a une quarantaine d’années, « les bénévoles se sont acharnés à la remettre en route, et depuis, nous la préservons en état de fonctionnement pour pouvoir la proposer au public tous les étés. » Des voyages à faible allure puisque l’engin ne dépasse pas les 25 km/h. Et des trajets qui prennent la forme de mariage, de baptêmes, ou encore de départs à la retraite.