Un réalisateur du Mans sort son premier film avec Denis Ménochet

Publié : 4 janvier 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Les Survivants
Les Survivants
Crédit : Les Films Velvet - Baxter Films - Pierre Maïllis-Laval

Ce mercredi sort sur les écrans Les Survivants, le premier long-métrage de Guillaume Renusson, originaire du Mans.

C’est ce qu’on peut appeler le coup parfait. Après des études de Lettres, de Droit et de Sciences Po, ainsi que trois courts-métrages entre 2013 et 2015, Guillaume Renusson enchaine aujourd’hui avec la réalisation d’un premier long-métrage. Les Survivants suit le parcours de Samuel, parti s’isoler en pleine montagne dans un chalet après avoir perdu sa femme. Il va faire la rencontre de Chehreh, une exilée afghane.

D'abord, le jeune homme originaire du Mans a réussi l’exploit d’avoir au casting Denis Ménochet, qu’on a pu voir dans Jusqu’à la dernière garde, Meilleur film au César 2019. Le réalisateur assure qu'il "s’est investi énormément, il a hissé le film, et je lui dois beaucoup."

 

Tournage sauvage

Le tournage n’a pas été de tout repos puisque le film a notamment été tourné dans les Hautes-Alpes, en pleine montagne. Entre « l’altitude, le froid et la neige, la logistique a pris une place très forte. Il fallait être très souple, et j’ai eu la chance de pouvoir compter sur des gens avec qui je travaillais, comme Denis Ménochet, qui est un comédien formidable. Il citait sur le plateau Quentin Tarantino avec qui il a tourné, en disant : ‘ce qui arrive le jour J arrive le jour J’ », se souvient le cinéaste.

L’équipe du film a même dû s’arrêter 10 mois à cause du Covid-19. Mais finalement, cet obstacle s’est transformé en une force collective : « ça a créé quelque chose de très fort entre l’équipe et moi. C’était très émouvant ».

 

Western dans la neige

Certains comparent Les Survivants à un western contemporain. Un avis qui est loin de déplaire au réalisateur, qui évoque son personnage comme « une sorte de lonesome cowboy en rédemption. Il y a aussi ces milices improvisées, par lesquelles je voulais montrer comment des concitoyens peuvent s’organiser avec des drones pour arrêter les exilés et les reconduire à la frontière. J’ai voulu convoquer un réseau d’images rattachées au western ».

Guillaume Renusson est parti revivre au Mans dès le premier confinement, car il voulait participer à la création de la structure de La Cité du film : « ce sont des bureaux partagés, comme un pôle images, avec des salles de montages. On a été aidé par la Ville du Mans, le Département de la Sarthe et la Région Pays de la Loire. Et j’ai eu la chance de pouvoir faire une partie du montage du film là-bas, à côté de chez moi. »

Le Manceau s’ouvre enfin à tous les horizons puisqu’il a réalisé la deuxième saison de 3615 Monique, sortie sur OCS le 15 décembre dernier. Une série sur le minitel rose qui se déroule dans les années 80 qu’il qualifie de « très drôle, pop, très dynamique, avec un trio de personnages complètement fous. »