Violences des mineurs : ce qu’on retient du discours de Gabriel Attal

Publié : 18 avril 2024 à 12h27 par Alicia Méchin

Gabriel Attal à Viry-Châtillon
Gabriel Attal à Viry-Châtillon
Crédit : Bertrand GUAY / AFP

« Nous avons besoin d’un vrai sursaut d’autorité », les mots de Gabriel Attal ce jeudi 18 avril, lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne), pour ses 100 premiers jours à Matignon.

Dans un contexte de hausse de faits divers concernant les mineurs, Gabriel Attal a lancé un « Grenelle sur la violence des mineurs », sous l’impulsion d’Emmanuel Macron. L’objectif affiché est de trouver des solutions face à la montée des faits divers qui touchent les jeunes.

« La culture de l’excuse, c’est fini », a déclaré le Premier ministre, qui a alors évoqué plusieurs objectifs évoqués, dans un calendrier « serré ». « Je donne 8 semaines, pas une de plus, à ce travail collectif, avec un point d’étape dans quatre semaines, a souligné Gabriel Attal. La méthode est claire : dès la semaine prochaine dans chaque ministère, nous mettons tout le monde autour de la table. » Il a néanmoins déjà évoqué quelques pistes.

 

Renforcer le cadre familial

 

« Mon premier combat est d’attaquer le mal à la racine », a insisté le Premier ministre, en évoquant notamment le rôle des parents. L’objectif est de responsabiliser les parents démissionnaires, avec la volonté notamment de « réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des parents à leurs obligations, (…) que les parents défaillants puissent faire l’objet de travaux d’intérêt général (…) qu’il soit possible pour le juge des enfants de prononcer une amende pour les parents qui ne répondent pas à ses convocations ».

Un soutien aux parents en difficulté sera également apporté, notamment les mères isolées, évoquant la possibilité par exemple d’envoyer les enfants en internat, « loin de leur quartier », avant qu’ils ne tombent dans la délinquance.

 

Protéger l’école

 

« 150 établissements précis ont d’ores et déjà vu leur sécurisation renforcée », a précisé le Premier ministre, qui a également annoncé « l’instauration de commissions éducatives dès l’école primaire avec des peines adaptées ». Des sanctions sur le brevet, le CAP ou le bac, sont également envisagées pour les jeunes qui perturberaient « le plus gravement les cours », avec notamment une mention « fauteur de trouble » indiquée sur Parcoursup.

Évoquant également la lutte contre les séparatismes, et notamment le séparatisme islamiste, Gabriel Attal appelle à ce qu’il n’y ait « pas de guerre des religions à l’école".

 

Lutte contre le trafic de drogue

 

Estimant que le trafic de drogue entraîne la dérive d’une partie de la jeunesse, Gabriel Attal a annoncé un futur plan de lutte. Après les opérations « place nette » XXL, Gérald Darmanin doit présenter dans les prochains jours un nouveau « plan stup ». À noter que la présence policière dans la rue sera doublée d’ici 2030.

 

Lutter contre l’addiction aux écrans

 

Le Premier ministre a demandé à une commission de se réunir pour faire des propositions pour intensifier la lutte contre l’usage des écrans chez les plus jeunes. « Elle rendra ses conclusions d’ici à la fin du mois » a-t-il précisé.